L’auteur du Coran est inconnu

Il a déjà été prouvé que le texte du Coran n’a jamais été modifié jusqu’à présent mais pas qu’il est effectivement divin. Raison pour laquelle plusieurs personnes croyantes ou pas se demandent qui est l’auteur du Coran ? Une question à laquelle les fervents musulmans répondent systématiquement que Dieu a dicté à Mohammed chaque mot du livre. Cependant les non musulmans rejettent cette idée et attribuent diverses paternités au Coran. Nous revenons donc dessus tout au long de cet article.

Serait-ce Mohammed, l’illettré symbole d’intégrité ?

Cette hypothèse a depuis longtemps été écartée car il est stipulé dans le Coran que Mohammed ne savait ni lire ni écrire. D’ailleurs, aucun de ses contemporains ou autres historiens ne réfute cela. Mohammed n’a reçu aucune sorte d’éducation ou d’enseignement et n’a jamais eu à produire de la poésie ou de la prose orale. Pourtant, tous les approuvent la grandeur de contenu du Coran et ne trouvent en ses textes aucune contradiction.

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En effet, ses écrits traitent avec une parfaite cohérence des relations socio-économiques, interactions humaines, idées et systèmes de pensée, bref de l’intégralité de la vie. De plus, le Coran n’a pas encore été édité ou révisé vu qu’il n’a jamais nécessité de révision ou correction. Comment l’ensemble de ces sujets auraient pu être traités aussi précisément par un Arabe du 7e siècle reconnu comme illettré ?

Par ailleurs, Mohammed a toujours été reconnu comme étant un exemple de sincérité et d’honnêteté. À tel point que dans sa communauté, ses contemporains l’avaient surnommé « Al-Amine » autrement dit ²celui à qui on peut faire confiance².  Il ne lui a jamais été attribué de mensonge et plusieurs analystes ont admis qu’il était indéniablement convaincu que sa révélation provenait de Dieu Lui-même.

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Les autres auteurs envisagés

La paternité du Coran a également été attribuée tantôt au diable tantôt aux savants et poètes de cette époque.

Le diable

Certains pensent que le Coran était une œuvre du diable.  Mais s’il en était effectivement l’auteur ou même juste l’inspiration, pourquoi se maudirait-il et s’érigerait en ennemi des êtres humains ? Pourquoi Satan irait jusqu’à se condamner lui-même avec autant d’intensité ?  Est-ce que le diable demanderait aux gens de s’évertuer au bien et d’avoir une moralité irréprochable ? Pire encore, de se montrer vertueux et ne vouer d’adoration à personne d’autre que Dieu ? Le bon sens ne pourrait concevoir l’idée que Satan lui-même ordonne de ne pas l’écouter, d’éviter le mal et même le combattre. Soutenir une thèse pareille serait dénué de toute logique pour des personnes raisonnables. Satan ne se ferait pas autant de tort à lui-même s’il était l’auteur du Coran.

Savants ou autres érudits

Le Coran relate certains anciens faits et événements qui étaient méconnus de Mohammed et ses contemporains (jusqu’au début du 20e siècle).  De plus, des dizaines de versets évoquent des prouesses scientifiques qui viennent pour certaines d’être juste découvertes ou confirmées. D’autres versets abordent la création de l’univers, l’histoire, la biologie, la médecine, la météorologie, l’océanographie, l’astronomie, la physique, etc. Le docteur Bucaille va même jusqu’à conclure dans son étude que : « Vu le niveau des connaissances à l’époque de Mohammed, il est inconcevable que les nombreuses déclarations en rapport avec la science que l’on retrouve dans le Coran puissent avoir été l’œuvre d’un homme ».

Les poètes

Une énorme différence existe entre le style du Coran et la manière de s’exprimer de Mohammed, ainsi que le rapportent les livres de hadiths.  Il est évident dès le premier coup d’œil que les deux diffèrent à tous les niveaux, aussi bien au niveau du style que du contenu. Les paroles du prophète (hadiths) étaient énoncées sur une tonalité de conversation ou de discours oratoire. Il s’appliquait également à exposer les faits et idées de manière logique, un style de communication familier aux arabes.

À l’inverse, le style du Coran est clairement marqué par une autorité tranchante. Quelle personne faillible écrirait un livre en défiant toute l’humanité d’y déceler des contradictions comme c’est inscrit dans le Coran ? Quel étudiant raisonnable, après un examen se permettrait de donner à son professeur sa copie en le mettant au défi d’y trouver une erreur ? Ce style ajouté aux autres éléments inexplicables, poussent les croyants à affirmer que le Coran est tout simplement l’œuvre du Créateur Omniscient.

Les preuves historiques et linguistiques de l’origine du Coran

Le Coran est un texte arabe qui a été compilé au VIIe siècle. L’histoire raconte que le prophète Mohammed, originaire de la ville mecquoise de La Mecque, recevait des révélations divines sous forme d’une voix angélique. Ces révélations ont ensuite été transcrites par les compagnons du prophète sur différents supports tels que des feuilles de palmier ou encore des omoplates animales.

L’université allemande Tübingen a mené une étude en 2015 démontrant qu’il y avait eu peu de modifications quant à la transmission orale entre l’époque où les versets furent énoncés et celle où ils furent écrits dans leur version actuelle.

Le style littéraire coranique fut remarqué très tôt par les lettrés arabophones comme étant unique en son genre et marquant un changement profond dans l’esthétique poétique arabe préislamique.

En réalité, le langage employé était considéré comme exceptionnellement magnifique même pour l’arabe puriste. Il n’y avait aucun précédent comparable à cette œuvre jusqu’à ce jour-là, ni avant ni après. Cette originalité incontestable se distingue notamment grâce aux phrases courtes mais intenses avec une rythmique musicale capable d’influencer les auditeurs sans tenir compte du sens immédiat du propos.

Il faut bien se pencher sur les caractères phonétiques qui entrent dans sa composition. L’arabe classique est formé de consonnes radicales appelées racines (par exemple ‘k-t-b’ pour désigner l’écriture) auxquelles viennent s’ajouter des voyelles spécifiques selon le sens à donner au mot. Ces sons forment un tout harmonieux, capable d’enchanter ceux qui connaissent la langue.

Au-delà des considérations stylistiques et linguistiques remarquables du texte coranique, plusieurs éléments historiques constituent aussi des preuves solides quant à son origine divine. Les événements relatés dans le livre saint correspondent par exemple très précisément aux données archéologiques ou encore à celles transmises par les textes correspondants de l’époque.

La compilation unique du Coran réalisée avec un tel raffinement littéraire et spirituel, ainsi que sa transmission orale pratiquement inchangée jusqu’à nos jours sont des témoignages probants qu’il s’agit bien là d’une œuvre incomparable divinement inspirée.

Les implications de l’anonymat de l’auteur sur l’islam et la société actuelle

Les implications de l’anonymat de l’auteur sur l’islam et la société actuelle

Même si les preuves historiques et linguistiques semblent indiquer une origine divine du Coran, sa compilation anonyme a suscité des débats quant à son authenticité. Certains critiques ont avancé que la compilation pourrait être le résultat d’une collaboration entre plusieurs individus plutôt qu’un seul auteur divinement inspiré.

Cette incertitude quant à l’identité de l’auteur a aussi entraîné un certain nombre d’implications sociales. Les musulmans croient que le Coran est un texte sacré révélé par Allah lui-même au prophète Mohammed. L’anonymat de son écriture laisse ainsi place aux différentes interprétations possibles dans le monde islamique.

Cela peut conduire certains groupements ou courants religieux à se disputer davantage autour des textes religieux en question, qui peuvent ou ne pas s’accorder avec leurs propres croyances personnelles ou culturelles.

Il y a ceux qui cherchent à discréditer cette religion et portent atteinte au texte coranique sous prétexte qu’il n’est pas attribué clairement à une seule personne. Ils affirment même souvent que le livre saint aurait été falsifié afin de répondre aux besoins politiques et sociaux d’une époque donnée.

Pour les non-musulmans, cet anonymat peut aussi engendrer une certaine inquiétude, notamment dans notre société moderne où il y a une importance grandissante à la transparence et à l’identification des sources. Les gens ont souvent tendance à s’appuyer sur des preuves tangibles, ce qui rend difficile pour certains d’accepter l’idée que quelque chose les précède ou leur échappe.

Il faut bien noter que l’anonymat n’est pas rare dans les textes religieux anciens. De nombreux livres saints, tels que la Bible, ne portent pas non plus le nom de leurs auteurs. Des récits d’événements historiques, comme ceux relatés dans le Coran, ont été des mémoires collectives bien avant qu’ils ne soient couchés par écrit.

L’anonymat de l’auteur du Coran peut être considéré comme une caractéristique unique plutôt qu’un inconvénient, car elle permet aux gens d’une variété de cultures et d’époques différentes de découvrir la parole divine sans préjugés ni limitations. Cela encourage ainsi un questionnement permanent et une remise en cause bénéfique des principaux préceptes de notre société actuelle quant au sens profond véhiculé par cet ouvrage encyclopédique fondamental musulman.

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